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Savez-vous quand vous pourrez partir en retraite et à combien s’élèvera votre pension ? Pour la plupart des salariés, la réponse est négative. Chacun sent confusément qu’il faut s’attendre à une baisse de pouvoir d’achat… de 20, 30 ou 40 %. Difficile d’aller plus loin dans la précision. Il existe, pourtant, une série d’outils permettant de dissiper le flou qui entoure votre retraite et, partant de là, de faire les bons choix pour préparer vos vieux jours. Tour d’horizon des outils à votre disposition.
Le portail du site Agirc Arrco
Depuis 2003, vous recevez, tous les cinq ans, un relevé individuel de situation (RIS) regroupant les trimestres validés, ainsi que les points et les bases de cotisation patiemment accumulés auprès de différents régimes au cours de votre carrière. Cette information reste toutefois difficilement exploitable.
Depuis quelques années, le site de l’Agirc-Arrco vous permet d’accéder à un espace personnel qui stocke toutes vos informations personnelles et vous permet de réaliser des simulations. En quelques clics, à partir des données passées et de critères paramétrables, vous accédez à des estimations sur-mesure déclinées en fonction de votre âge de départ en retraite. Une vraie réussite ! L’outil est simple d’utilisation, ergonomique, presque ludique… Seul inconvénient, les données utilisées et les calculs ne sont pas toujours fiables. Ils permettent d’avoir un aperçu de vos revenus futurs, mais pas de corriger d’éventuelles erreurs qui se seraient glissées dans votre dossier.
Le contrôle de votre relevé individuel de situation
Grâce à un partenariat avec Sapiendo, Gerep propose une vérification complète des données enregistrées dans votre relevé de situation. Le simulateur permet d’identifier des incohérences qu’il convient alors de justifier ou de corriger. Tranche C rabotée, plafonds modifiés, période de travail oubliée… les erreurs sont très fréquentes, et peu visibles. Le risque est d’autant plus élevé que les carrières sont de plus en plus chaotiques. En cas d’erreur manifeste, l’outil génère automatiquement un courrier de demande de régularisation.
Il est préférable, ensuite, d’analyser le résultat des simulations en compagnie d’un expert dans le cadre d’un bilan personnalisé. En effet, le simulateur seul ne peut vous interroger sur les interruptions d’activité, qui n’ont pourtant pas toutes la même valeur au regard de vos droits à la retraite. Service militaire, maladie, chômage et, même, périodes de travail à l’étranger dans certains pays permettent d’accumuler des trimestres. Autre exemple : une mère de famille qui a mis au monde et éduqué trois enfants, gagne 8 trimestres par enfant, soit deux ans au total. Une majoration qu’il serait dommage de laisser s’envoler.
Le bilan retraite individualisé
Une fois votre parcours correctement reconstitué, le bilan individualisé vous aide à cerner les meilleures façons d’optimiser votre retraite. Êtes-vous éligible au dispositif de retraite anticipée pour carrière longue ? Avez-vous intérêt à racheter des trimestres ? À quel âge déciderez-vous de partir et à quelles conditions ? Pour un cinquantenaire, qui doit encore cotiser près de 15 ans, il s’agit de moduler sa stratégie en matière d’épargne retraite, par exemple en augmentant les versements individuels facultatifs sur un contrat de retraite « article 83 » ou sur un contrat « loi Madelin ».
Pour quelques centaines d’euros à peine, le bilan retraite individualisé permet donc de prévoir et même sécuriser les revenus que vous toucherez pendant 25 à 30 ans à compter de votre retrait de la vie active. Difficile de trouver un investissement plus rentable !
Article écrit par
Margaux Vieillard-Baron