DRH : maîtrisez les coûts de votre protection sociale et freinez les hausses tarifaires

Rédigé par Damien Vieillard-Baron        Publié le 04/10/2024

Les DRH sont aujourd’hui confrontés à un défi majeur : la gestion de leur budget, et notamment celle des renouvellements des contrats de santé et de prévoyance. Dans un contexte où les augmentations tarifaires semblent inévitables, avec des hausses qui pourraient atteindre jusqu’à 10 % pour les complémentaires santé en 2025, les entreprises doivent s’armer de stratégies pour maîtriser ces coûts. Depuis la pandémie de COVID-19, les dépenses de santé évoluent de manière imprévisible, rendant le pilotage des régimes santé et prévoyance crucial pour maintenir un équilibre financier tout en répondant aux besoins des salariés.

Dans ce contexte, le rôle du courtier s’avère essentiel. Il accompagne les DRH en apportant des solutions pour contrer les augmentations souhaitées par les assureurs tout en assurant une gestion optimisée des contrats. Cependant, il est important pour les entreprises de challenger également leur courtier afin de garantir que toutes les options sont explorées pour optimiser les régimes.

 

Le pilotage régulier des contrats : une vigilance incontournable

L’un des premiers piliers pour limiter un renouvellement avec une forte hausse est un pilotage rigoureux et continu des régimes santé et prévoyance. En adoptant une gestion proactive, avec des reportings trimestriels ou semestriels fournis par le courtier gestionnaire, il est possible d’identifier rapidement les écarts de consommation et de réagir avant que les hausses ne s’imposent.

Clés du pilotage :

– Analyse des données de consommation médicale : Quels postes de dépenses dérivent ? Quelles sont les tendances de consommation sur des périodes spécifiques ?

– Suivi des alertes : Des écarts importants entre les prévisions et les dépenses réelles doivent déclencher des actions correctives.

– Connaissance du marché : le désengagement de la sécurité sociale, les évolutions réglementaires… Le pilotage permet d’appliquer des modèles projectifs en lien avec l’expérience de consommation propre à l’entreprise.

Le rôle du courtier ici est crucial : en anticipant, il peut fournir aux DRH des éléments factuels pour moduler les garanties et éviter des hausses brutales. Cependant, il est également important que les DRH restent actifs dans ce processus en demandant des ajustements et en questionnant les choix de leur courtier.

 

La prévention et la communication pour éviter les dérives

Le pilotage du contrat n’est pas seulement réactif. Il s’agit également d’intégrer une stratégie de prévention active pour limiter les surconsommations. Le courtier, en collaboration avec l’entreprise, peut mettre en place des actions de communication pour orienter les salariés vers des solutions moins coûteuses.

Exemples d’actions :

– Encourager l’utilisation des réseaux de soins partenaires pour réduire le reste à charge tout en maintenant une qualité de service. Le courtier peut également fournir des packs de communication adaptés aux besoins de l’entreprise.

– Mettre en place des actions de prévention santé (ateliers bien-être, téléconsultations, etc.) pour limiter les arrêts de travail et les dépenses médicales évitables. Par exemple chez Gerep, nos assurés ont accès à une téléconsultation psy illimitée et gratuite ou à un service de prévention cancer.

Le courtier joue un rôle clé dans l’élaboration de ces stratégies, mais il est important pour les entreprises de lui demander des comptes sur l’efficacité des actions mises en place et sur les économies réalisées.

 

Le dialogue social comme levier d’acceptation et de négociation

Les renouvellements avec des hausses de cotisations, même justifiées, peuvent créer des tensions avec les partenaires sociaux. Afin d’éviter ces tensions, les DRH doivent instaurer un dialogue social régulier sur la question des régimes de protection sociale, en amont des augmentations tarifaires, et le courtier peut les accompagner dans cette démarche.

Objectifs du dialogue :

– Expliquer les raisons des évolutions, avec des données précises issues des reportings.

– Partager les mesures préventives et les ajustements mis en place pour maîtriser les coûts.

– Négocier des ajustements de garanties ou des optimisations (réduction de certaines couvertures peu utilisées, redéfinition des bénéficiaires, etc.).

Ce dialogue permet de maintenir la confiance des partenaires sociaux et de faire accepter plus facilement des ajustements nécessaires pour garantir l’équilibre financier du contrat.

Le rôle du courtier ici est de fournir des informations objectives pour soutenir les discussions.

 

Maîtriser les données pour négocier efficacement

Les DRH disposent d’un atout majeur : la maîtrise des données fournies par leurs courtiers. Ces informations sur la consommation médicale, l’absentéisme ou encore la sinistralité décès sont essentielles pour argumenter lors des négociations de vos renouvellements avec les assureurs.

Les éléments à surveiller de près :

– Taux de couverture des garanties : Un taux optimal se situe entre 90 et 92 %, garantissant une prise en charge importante sans exploser les coûts.

– Utilisation du réseau de soins : Un taux de fréquence élevé indique une bonne utilisation, mais il faut aussi s’assurer que cela réduit réellement le coût moyen d’une dépense. Un taux d’utilisation optimal du réseau de soins en optique se situe aux alentours de 50%.

– Évolution de la démographie de l’entreprise : Une population plus âgée ou sédentarisée peut entraîner une hausse des dépenses.

Le courtier est chargé de présenter ces données et de challenger les demandes de majoration des assureurs. Cependant, les DRH doivent également s’assurer que leur courtier propose des solutions innovantes pour maîtriser les coûts à long terme.

 

Challenger les renouvellements et envisager une réingénierie des dispositifs

Chaque renouvellement est une opportunité de réévaluer le contrat. Une majoration tarifaire ne doit pas être subie, mais doit permettre de remettre à plat certaines garanties.

Réingénierie possible :

– Revoir les niveaux de garanties sur certains postes (dentaire, optique, hospitalisation) si leur consommation est disproportionnée.

– Ajuster les bénéficiaires couverts pour mieux cibler les besoins réels. La structure de cotisation famille est-elle pertinente si 50% des salariés sont affiliés seuls ?

– Mettre en place des outils de contrôle avec son gestionnaire comme l’analyse de devis en santé ou des contrôles médicaux en prévoyance.

– Challenger les frais de fonctionnement des assureurs.

Un contrat bien optimisé offre plus de marge de négociation et permet de graver dans le marbre des conditions avantageuses sur plusieurs années.

 

Exploiter la résiliation infra-annuelle pour renforcer la concurrence

Depuis 2020, la résiliation infra-annuelle permet aux entreprises de changer de complémentaire santé à tout moment après un an d’ancienneté sur le contrat. Cette possibilité renforce leur position face aux assureurs. Lorsqu’un assureur propose une augmentation, les DRH peuvent faire jouer la concurrence plus facilement. Il est donc essentiel d’être attentif aux conditions de marché. Le courtier joue un rôle crucial dans cette démarche en aidant les entreprises à identifier les meilleures offres au moment voulu.

 

La responsabilité sociale et la maîtrise des coûts de santé

Enfin, la consommation raisonnée des soins par les salariés peut contribuer à contenir les hausses. Est-il vraiment nécessaire de se faire rembourser des médicaments peu onéreux comme du paracétamol si l’on a les moyens ? Le courtier peut aider à sensibiliser les salariés à ces questions pour encourager une consommation plus responsable.

 

 

Pour les DRH, la gestion des renouvellements santé et prévoyance ne consiste pas à accepter passivement les hausses tarifaires. Le rôle du courtier est central dans cette gestion en adoptant un pilotage rigoureux, en anticipant les tendances, en instaurant un dialogue social constructif, et en exploitant pleinement les données disponibles, les entreprises peuvent non seulement maîtriser les coûts, mais aussi tirer parti de chaque renouvellement pour ajuster le contrat et répondre aux attentes de leurs salariés.

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Article écrit par
Damien Vieillard-Baron

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