Flash marché : comment réagir face à l’épidémie de Coronavirus (et à la baisse des marchés) ?

Rédigé par Margaux VB        Publié le 09/03/2020

Dans le cadre de notre partenariat avec Savinianne, conseil en gestion de Patrimoine, nous avons le plaisir de vous transmettre les dernières recommandations face à l’impact du COVID-19 dit « Coronavirus » sur les marchés financiers.

Ce matin, les places financières ouvrent en repli important après la forte baisse du pétrole décidée par l’Arabie saoudite, consécutive à l’épidémie. Les marchés financiers fonctionnent sur l’anticipation, or le problème posé par un virus inconnu est qu’on ne sait pas quoi anticiper.

Aussi, après avoir ignoré pendant quelques semaines le phénomène, les marchés réagissent à présent très fortement.

Comment agir dans cet univers incertain ? Deux hypothèses se dégagent :

Cas 1 : l’épidémie dure quelques semaines

Dans ce cas, la baisse des marchés est déjà excessive et la baisse généralisée ne se justifie pas. Il est logique que le transport aérien, le tourisme et les loisirs soient impactés, mais à titre d’exemple, la baisse de 40 % des valeurs bancaires anticipe une crise grave et profonde. La baisse des taux des banques centrales n’est certes pas une bonne nouvelle pour la rentabilité des banques mais le mouvement est réversible et le rebond probable.

Cas 2 : l’épidémie dure plusieurs trimestres

Elle fera alors des victimes, et sans doute plus de chômeurs que de tués… Les dépôts de bilan peuvent fragiliser les fournisseurs et créanciers des entreprises en difficulté. Pour autant, la baisse généralisée touchant tous les secteurs sans distinction traduit un phénomène de panique et va créer des opportunités d’achat, apportant les performances d’après crise.

Autres conséquences :

  • De mauvaises perspectives à moyen terme pour les fonds euros, qui vont à la fois surinvestir en période de taux négatif et vont devoir provisionner les moins-values latentes sur les portefeuilles d’actions.
  • La phase de hausse de l’immobilier rendement (bureaux) va se prolonger. La baisse nouvelle des taux va donner encore plus d’attrait à ces actifs porteurs de rendement réguliers longs et élevés.

Comment ajuster vos allocations ?

Pour les plus prudents, nous vous conseillons d’arbitrer temporairement vers les supports immobiliers présentant peu de frais à l’entrée (SCI, SCP) pour la solidité d’une performance annuelle de +2 % à +3 % pendant cette phase de crise à la durée incertaine.

Pour les plus audacieux, vous pouvez entamer une réexposition progressive aux marchés à mener en plusieurs étapes et sans urgence, en privilégiant 4 thèmes :

1 / Les fonds long short

La prise de position simultanée à l’achat et à la vente neutralise environ 70 % de la tendance de fond des marchés, au bénéfice de la performance relative de valeurs sous évaluées par rapport à celles jugées surévaluées.

2 / Les foncières cotées

À l’exception de celles sur-investies en centres commerciaux, entraînées dans la baisse alors qu’elles bénéficient de la baisse des taux comme les autres supports immobiliers non cotés.

3/ Les secteurs épargnés

Pour citer un exemple, le traitement de l’eau et des déchets ne diminue pas avec l’épidémie. Le confinement accentue même les problèmes de concentration et de traitement. Fidelity Water and waste, référencé sur de nombreux contrats, constitue aux cours actuels une opportunité.

4/ Les fonds structurés

Le regain de volatilité crée un contexte où la structuration de fonds à promesse permet à la fois de rester protégé en cas de nouvelle baisse tout en ayant une forte rentabilité en cas de baisse modérée ou de stabilité. Une solution à considérer pour la partie de votre épargne pouvant rester investie sur un horizon long.

Nous sommes à votre disposition pour répondre à vos questions et vous conseiller.

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Article écrit par
Margaux Vieillard-Baron

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