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La retraite et l’épargne salariale sont des éléments clés de la protection sociale complémentaire offerte par les entreprises à leurs employés. Ces dispositifs, bien que souvent sous-estimés, sont en réalité des leviers puissants pour renforcer la marque employeur, attirer et fidéliser les talents.
La réforme des retraites de 2023 a mis l’épargne retraite et salariale sur le devant de la scène. La retraite étant un sujet d’inquiétude pour beaucoup de français, l’entreprise à son rôle à jouer dans la sécurisation de l’avenir de ses salariés.
L’épargne retraite
La loi PACTE a marqué un tournant dans le paysage de l’épargne retraite en France. Elle a introduit le Plan d’Epargne Retraite (PER), un dispositif harmonisé qui remplace les anciens produits d’épargne retraite. Le PER se décline en trois produits : le PER
Obligatoire (PERO), le PER Collectif (PERECO ou PERRCOL) et le PER individuel. Le PERO remplace l’ancien «article 83». Bien que facultatif pour les entreprises, une fois mis en place, les salariés concernés sont obligés d’y souscrire.
Il peut être alimenté par des versements obligatoires de l’entreprise et/ou des salariés des versements volontaires du salarié, de l’épargne salariale (intéressement, participation, Compte Epargne Temps, …) ou le transfert d’anciens dispositifs. La sortie du dispositif peut se faire en rente et/ou capital.
L’épargne salariale : un outil de motivation et de fidélisation
Près de la moitié des salariés détiennent un plan d’épargne salariale ou d’actionnariat d’entreprise (47%, en hausse de 4 points en trois ans). L’épargne salariale est un dispositif qui permet d’associer les salariés aux résultats de leur entreprise et de favoriser l’épargne collective.
Elle repose sur plusieurs mécanismes : l’intéressement, la participation et s’appuie sur les plans d’épargne salariale (PEE, actionnariat salarié, abondement…) et retraite collective (PER Collectif). L’intéressement est versé aux salariés en fonction des résultats ou des performances de l’entreprise. La participation, quant à elle, permet de redistribuer aux salariés une partie des bénéfices de l’entreprise.
Elle doit obligatoirement être mise en place dans les entreprises de plus de 50 salariés.
Focus sur le taux d’efficacité
Le salarié perçoit dans un premier cas 1 000€ en salaire ou 1 000€ sur un PERO dans le second. Il est donc intéressant pour l’employeur de mettre en place un dispositif d’épargne salariale. Schéma alors gagnant/gagnant avec plus de net pour le salarié et moins de charges pour l’employeur. Cela permet aux collaborateurs de se constituer une enveloppe pour compléter leur retraite ou disposer d’une ressource financière en cas de coup dur.
Renforcement du dialogue social et de la politique RSE
L’épargne salariale et les dispositifs de retraite supplémentaire sont des sujets importants dans le dialogue social au sein de l’entreprise. Ils peuvent être le sujet de négociations et d’accords collectifs, contribuant ainsi à renforcer le dialogue entre l’entreprise et ses salariés.
La mise en place de ces dispositifs s’inscrit également dans le cadre d’une politique RSE. En contribuant à la sécurité financière de ses employés et en les associant aux résultats de l’entreprise, l’entreprise démontre son engagement envers un des piliers de la RSE : le social.
Anticiper et comprendre la retraite
Grâce à la mise en place d’un BRI (Bilan Retraite Individuel), le salarié dispose d’un outil utile compte tenu de la complexité des règles liées au système de retraite français.
Il s’agit d’un tableau de bord digital permettant de répondre aux questions que se posent les salariés.
Article écrit par
Amadou Kasse